Il me regarda droit dans les yeux.
- Je suis désolé Liv mais ce n’est plus possible entre nous deux.
Cette phrase j’avais espéré ne jamais l’entendre sortir de sa bouche. Notre relation était impossible certes mais j’avais continué à y croire jusqu’au bout.
Je m’appelle Liv Abigael Stark. Je suis née en France j'y ai vécu une enfance sans problèmes. J’étais une petite fille comme n’importe laquelle. J’adorais rire, jouer et ne pas avoir à me soucier de la moindre chose. Et puis l’adolescence est arrivée et j’ai formé mon caractère. La petite fille fragile et devenue une adolescente qui gardait sa bonne humeur mais qui ne se laissait plus marcher sur les pieds. Depuis toute petite j’adore la lecture. Je passais des journées entières à ne rien faire d’autre que de lire un livre. C’est ainsi que j’ai voulu devenir romancière. A mes 16 ans j’ai déménagé aux Etats-Unis avec mes parents, plus précisément à Los Angeles . J’ai toujours rêvé d’y aller sachant que mon père y était né. Nous avions donc décidés de nous rapprocher de sa famille. Mes premières années se passèrent plutôt bien. Je m’étais fait à l’anglais même si je gardais ce petit accent français qui plaisait néanmoins beaucoup.
Je me suis inscrite à l’université en ayant pris comme spécialité la littérature. Le professeur de littérature, M.Phelps, plaisait à tout le monde. Il était gentil, drôle et se différencier des autres professeurs en blaguant avec les élèves et à réussir à vous donner le sourire dans n’importe quel situation. Je l’adorais. Autant ne pas cacher que la plupart des filles avaient des coups de cœur pour lui, j’en faisais partie, et plusieurs essayaient de se rapprocher de lui mais évidemment il ne fallait pas rêver. Je me disais que de toute manière j’arriverais à l’oublier sauf que plus les jours passaient plus ma "passion" pour lui continuait. Je ne me faisais pas trop d’illusions et rester donc silencieuse.
Un jour je sortais de mon dernier cours de la journée qui s’était passé en littérature avec le beau professeur Phelps et je fis tomber plusieurs papiers de mon classeur par terre. Il m’avait donc aidé à les ramasser en jetant un petit coup d’œil dessus malgré lui. Ces feuilles étaient des partis d’histoires que j’avais écrites étant donné que j’écris beaucoup. Il m’avait demandé si il pouvait en lire une et j’avais accepté assez perturbé de me retrouver seule avec lui. Il m’avait donné son avis en me disant que c’était très bien. Il me donnait vraiment l’espoir de devenir un jour écrivain. Depuis ce moment-là je revenais régulièrement à la fin du cours pour qu’il me donne son avis et qu’il m’aide à écrire quelques passages de mes histoires. Tous les soirs je continuais d’écrire du mieux possible pour que le lendemain ou dans les jours qui suivent j’ai quelque chose à lui montrer pour l’impressionner et passer quelques minutes avec lui. Et un soir sans que l’un de nous le prévoie nous nous sommes embrassés. Moi qui considéré mon attachement pour ce professeur comme un simple coup de cœur d’adolescente j’avais compris que je ressentais plus que ça. Après ce baiser il semblait perturber. Il ne voulait pas avoir d’ennui car cela était illégal mais d’un côté il ne voulait pas s’arrêter là car je lui plaisais aussi.
Finalement nous avons tenus notre relation dans le plus grand secret. Je disais souvent à propos de mes absences aux filles qui partageaient ma chambre à l’université que je dormais ces soirs-là chez mes parents ou chez une amie. Evidemment ces nuits là j’étais chez Tony. D’ailleurs une seule de mes amis était au courant de cette relation. Princess. Elle est comme une grande sœur pour moi. Elle me disait toujours de faire très attention à ce genre de relation. Mais j’étais trop amoureuse. Ses sourires, ses « je t’aime » comptait bien trop pour moi pour que je me doute de quelque chose.
Et pourtant après quelques mois de cette liaison voilà qu’il met fin à notre relation en disant que ce n’est pas possible.
- Co-Comment ça ? Avais-je bafouillé.
- J’ai 47 ans et tu en as 19...
- Ça n’avait pas l’air de te gêner lorsque tu me disais que tu m’aimais !
- Liv… J’ai une famille.
J’avais l’impression que tout s’effondré autour de moi. Il m’avait toujours dit qu’il n’était pas marié et n’avait pas d’enfants. Et maintenant il a une famille ? C’est impossible.
Il avait un regard désolé et triste. Il m’expliqua alors qu’il venait d’arriver à Los Angeles mais que sa famille ne l’avait pas suivi pour que ses enfants ne soient pas trop perdus. Sa famille vivait à une heure de Los Angeles et qu’il allait les rejoindre les week-ends ce qui expliquait ses absences parfois.
Je ne voulus pas en savoir plus et partit en pleure. Comment avais-je pu être aussi naïve pour croire que je filerais le parfait amour avec mon professeur? Et pourtant je savais que je n'arriverais pas à l'oublier aussi facilement que je le voudrais...